PORTRAIT D’ALUMNI : FLORENCE NETTER, ISG 83, PARCOURS D’UNE PASSION !

L’HUMAIN : CONSULTANTE EN RECRUTEMENT, SPÉCIALISTE EN GESTION DE CARRIÈRE ET MOBILITÉS, COACH ET GRAPHOLOGUE CERTIFIÉE

Interview menée par Florence Delsaux.

 

Florence Delsaux : Bonjour Florence, quel a été ton parcours professionnel depuis que tu es sortie de l’ISG ?

Florence Netter : Bonjour Florence, le lendemain de la soutenance de mon mémoire, je suis partie pour Abidjan (Côte d’Ivoire) retrouver celui qui est devenu mon mari et le père de mes enfants. Espérant travailler en contrat local dans de grands groupes, j’avais effectué mes stages chez Unilever, la Compagnie Française des Pétroles (devenue Total Energies) et Renault.

Et bien pas du tout : 3 jours après mon arrivée, je travaillais dans une petite régie et je vendais de l’espace publicitaires pour des journaux gratuits de petites annonces, type le Bonbon ! Ce fut très formateur et, après un bref retour en France de 18 mois au cours duquel j’ai travaillé dans une agence de presse et de relations publiques, je suis retournée en Afrique, à Libreville et j’ai développé l’agence RSCG Gabon. A notre retour en France, je suis devenue la Responsable de la Coordination Internationale des 15 agences RSCG dans le monde. A l’époque, quand on sortait de l’ISG, on ne doutait de quasiment de rien, je souhaite pour les étudiants qu’il soit toujours de même aujourd’hui -)

Mon parcours dans les RH a été là encore le fruit de circonstances imprévues et, depuis 1994 j’exerce d’abord en auto-entrepreneur puis en libéral depuis 1996.

Mes clients sont des entrepreneurs qui montent leur boite, des DG qui ont besoin d’avoir quelqu’un qui structure leur croissance d’un point de vue humain, qui souhaitent valoriser leur entreprise avant ou après l’arrivée d’investisseurs, sécuriser leurs recrutements, optimiser leurs budgets RH, bref je leur fais gagner du temps et de l’argent et les aide à fidéliser leurs équipes en développant une culture d’entreprise qui repose sur l’humain.

J’interviens pour des missions ponctuelles ou récurrentes selon les besoins. Je suis restée ainsi 19 ans comme conseil RH et responsable du recrutement de la Croissanterie, 10 ans chez Parashop….

Ma valeur ajoutée est le fruit de 30 années d’expertise RH tous secteurs, une forte compréhension du contexte business et la co-construction des solutions avec les équipes.
FD : Tu es coach également, il s’agit de coaching « professionnel » ?

FN : Oui, pour d’autres entreprises, je n’interviens que pour du coaching de dirigeants, managers et collaborateurs,  pour des prises de poste, pour mieux asseoir son leadership ou optimiser la cohésion des équipes.

Ce qui me motive c’est l’ensemble du Diagnostic RH que je suis amenée à faire en coconstruisant avec le DRH/RRH pour  appréhender une problématique humaine ou technique avec un regard objectif, parfois dans des contextes d’exploitation difficiles, de gestion de conflit larvé, de fusion et rapprochement d’entreprises.

 

FD : Tu es diplômée en graphologie alors que quasiment plus personne n’envoie de lettre de motivation manuscrite, pourquoi est-ce que certains recruteurs font encore appel à cet outil ?

FN : Tu as raison de dire que c’est un outil puisqu’il est reconnu par la norme AFNOR 2001 comme faisant partie des moyens d’évaluation lors de recrutement. Je ne cherche pas à faire de prosélytisme, d’ailleurs si quelqu’un m’avait dit un jour que je serai graphologue, je crois que je lui aurais ri au nez. J’ai eu 5 ans d’études très complètes, avec des matières comme la psychologie générale, psycho sociale, psychopathologie, statistiques… Je constate que depuis 30 ans, j’ai moins de 0,2% de turn over. Soit je pose vraiment des questions plus pertinentes que les autres recruteurs, soit la graphologie, que j’utilise dans 100% de mes recrutements, y est pour quelque chose. Praticienne de nombreux outils de personnalité comme le SOSIE, le PFI09… celui qui m’apporte le plus d’informations sur un candidat est l’analyse graphologique. Et je valide ces informations car je fais un retour oral à chaque candidat.

 

FD : Que peux-tu apporter aux Alumni ?

FN : Cela dépend de leur demande. Les jeunes diplômés ou ceux qui sont en repositionnement peuvent avoir besoin de faire lire leur cv par un recruteur qui connait aussi bien les attentes des entreprises que celles des cabinets. Souvent quelques modifications permettent au cv d’être plus impactant et de se retrouver sur le dessus de la pile. Idem pour les mails ou les lettres de motivations, en deux phrases il est possible d’attirer l’attention sans écrire la même chose que les autres candidats.

Pour les Alumni en général, cela peut être un échange pour les aider à réfléchir à une proposition qui leur est faite en interne, ou s’ouvrir d’une problématique qui les préoccupent afin de faire évoluer la situation plus favorablement… et enfin pour les Alumni qui dirigent leur entreprise je peux  faire un point avec eux sur ce qui est en place en terme RH, les aider à réfléchir à leurs besoins et optimiser les moyens à consacrer au regard de leurs ressources.

 

FD : Aurais-tu un souvenir de tes années étudiantes que tu souhaites partager ?

FN : J’ai étudié à l’ISG au moment où les radio libres se développaient. Un copain de promo a lancé la radio libre interne à l’ISG, c’était la folie à Lota, cela résonnait à tous les étages ! On compte aussi dans ma promo celui qui a lancé Paris sur Roulettes, aujourd’hui les Rollers. Quand on a fêté nos 30 ans, nous avons vu que nous étions dispersés dans tous les continents et il nous a fallu un an pour réunir le maximum de monde.

 

FD : Si tu devais résumer ce qui te motive pour te lever chaque jour ?

FN : Par une phrase que je trouve juste : « Le plaisir dans le métier met la perfection dans le travail » Elle est d’Aristote.

 

Retrouvez cet article en ligne